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Under Construction

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jeudi 3 juin 2010

J'ai l'impression de vivre dans une ville en permanente construction. En atteste toute la poussière qui salit régulièrement le bas de mes pantalons (quelque soit leur couleur).

Comme si la circulation n'était pas suffisante il faut en plus qu'un chantier démarre ici ou là, avec son lot de poids lourds, bulldozers, perceuses géantes et leurs déviations à tout bout de champ pour que les voitures (et la mienne) s'entassent pare-choc contre pare-choc pour une heure au moins, les conducteurs se regardant bêtement comme des poissons rouges dans un bocal de taule.

Évidemment tout ça c'est pour le ''bien de la communauté''. Je suis d'accord, franchement. Ce n'est pas moi qui irait me plaindre de l'utilité du pont reliant Radès à la Goulette, non m'sieur! Encore moins du nouvel aménagement de l'entrée de Tunis par St Gaubain! Ce que je regrette par contre (ce qui me fait chier à vrai dire) c'est qu'on n'a même pas le temps de profiter du changement que PAF! Travaux! T'es content de la nouvelle chaussée hyper goudronnée de ton quartier? Pas de bol, on a oublié le portable de l'ingénieur à 3 mètres sous terre. On re-creuse. T'aimes bien le nouvel échangeur qui t'évite les feux rouges en rentrant de chez toi? T'aimeras encore plus celui qu'on va construire juste à coté et pile sur ton chemin et qui va faire exactement la même chose mais en sens inverse. On re-creuse.
je me demande souvent (et généralement lorsque je suis coincé dans un embouteillage) à quoi ça sert de faire des chantiers pendant 6 mois si tu ne vas en profiter que 30 jours avant que le prochain ne commence... Enfin quoi, je perds de l'essence et de la patience moi!

Mais je dois avouer quand même (en laissant ma mauvaise foie de côté) que je ne peux que rester admiratif devant le travail fini en me disant: ''La vache, comment ont-il fait pour réussir ça?''. Il est vrai que nous avons largement maitrisé l'art de l'échangeur! A présent on peut relier n'importe quel point A à n'importe quel point B sur terre ou sur mer (bon c'est vrai que pour le dernier on a encore besoin de coup de main des Japonais).
Alors comme tout le monde je prends mon mal en patience et je rêve du mince créneau que j'aurais entre le moment ou ce chantier là sera terminé et ou l'autre commencera.
Et si j'ai vraiment envie de me défouler je m'en prendrai à un collègue conducteur quelconque, comme tout le monde.

Bon, je dois y aller, la file devant moi se libère. Je tente un passage.


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