Le Poète
0lundi 9 août 2010
De: Michael Connelly
Date de parution: Mai 1997.
Synopsis: Le journaliste Jack McEvoy, spécialisé dans les faits divers, apprend le suicide de son frère jumeau Sean, agent de police. D'abord sous le choc, il devient de plus en plus sceptique à mesure que les indices semblent se contredire. Plusieurs éléments restent trop flous et les services de police ont vite fait de classer le cas. Il décide alors de reprendre l'affaire et commence une enquête qui va le mener aux quatre coins du pays sur les traces d'un vaste réseau de pédophilie et d'un tueur de flic retors.
Délaissant son personnage fétiche ''Harry Boch'', Michael Connelly introduit le journaliste Jack McEvoy pour ce qui sera son plus gros succès critique et commercial : ''Le poète''.
Ce que j'aime le plus chez Connelly c'est sa capacité à ficeler des intrigues carrées, à garder un rythme haletant et d'assurer ce qu'il faut de suspens sans pour autant recourir aux effets maousses et aux grosses ficelles éculées. C'est uns sorte d'artisan du polar noir de la pure tradition américaine sans vraiment révolutionner le genre et sans pour autant être une foudre des mots. La lecture est plaisante et fluide et à aucun moment on ne sent que l'auteur se fout de notre gueule comme c'est souvent le cas dans les policiers. Ceci est du en grande partie au background de l'auteur puisqu'il a lui même été chroniqueur judiciaire et a couvert une multitude d'affaire criminelles pour différents journaux.
Ce ''poète'' ne déroge pas à la règle et offre son lot de rebondissements bien orchestrés, les coups de théâtre minutieusement chronométrés et la fin est digne d'une adaptation hollywoodienne. Efficace à souhait mais le problème c'est que c'est tellement 0% matière grasse que ça ne laisse aucune trace. Et c'est ce qui m'arrive très souvent dans les livres de Connelly, je me souviens vaguement que c'était un super bon roman... Mais je suis incapable de m'en rappeler les moments forts, ni les points clés... Un peu comme la série des Kay Scarpetta par Patricia Cornwell, à force d'en lire on se perds dedans.
D'où l'avantage de ces petites infidélités que fait Connelly avec d'autres personnages (ici Mc Evoy, d'autres avec Cassie Black, Terry McCaleb...). ça permet d'injecter du sang neuf et de ne pas en avoir marre des mêmes récits (J'en ai vraiment plein le cul des Scarpetta!!).
Une lecture et un auteur à conseiller pour tous les amateurs du genre, ou pas :)
Category Books, Chroniques
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