Whatever Fits

La Tunisie se réveille peu à peu sur un parfum âcre de roussi. Elle commence à se rendre compte peu à peu, à mesure qu'elle ouvre ses yeux fatigués par la longue nuit d'euphorie de la veille, sur l'ampleur du désastre dans lequel elle s'est embringué. Au même rythme que les nouveaux résultats des votes affluent un peu partout des centres de dépouillement, des centaines et des centaines de points d'interrogations émergent et tournent incessamment dans tous les esprits... ''Mais comment en est-on arrivés là ? "

Que l'écrasante majorité revienne à la Nahdha, celà ne surprend personne. Que le CPR perse aussi rapidement à deux semaines presque de la date des élections, à la limite ça peut passer (oui je sais que personne n'est d'accord, mais je le pense). Le plus surprenant (après l'apparition du pseudo parti du clown Hechmi Hamdi dont je me refuse à tout commentaire) c'est la gifle historique reçue par le ''Bloc'' de gauche, supposé constituer un front de résistance contre le danger de l'intégrisme nahdhaoui. Le message qui est reçu ce jour là est pourtant bien clair: ''Personne n'en a rien à foutre d'un bloc d'opposition, la Nahdha nous convient très bien comme ça.''

Alors que le pays est divisé entre la stupeur, la joie et la contestation, voiulà déjà la toute première leçon politique démocratique en Tunisie: ''La politique est vraiment une belle salope''.

en attendant le reste des résultats et le scrutin définitif...